Les structures locales de la SNSM

Les moyens opéra­tion­nels mis en œuvre par la SNSM pour accom­plir ses missions sont répar­tis sur près de 240 sites du litto­ral métro­po­li­tain et ultra­ma­rin, grâce à l’im­pli­ca­tion forte de 11 000 sauve­teurs, tous béné­voles.

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Station de sauvetage SNSM de Ploumanac'h © Patrice Sierra

Les inter­ven­tions au large

Les sauve­teurs embarqués 

Au nombre de 5 800, les sauve­teurs embarqués sont répar­tis dans 206 stations de sauve­tage, dont 188 perma­nentes et 18 saison­nières, tout le long du litto­ral en métro­pole et en Outre-mer (la Guade­loupe, la Marti­nique, Saint-Martin, Saint-Barthé­lemy, Saint-Pierre-et-Mique­lon, la Guyane, la Nouvelle-Calé­do­nie, La Réunion, Mayotte).

Ils se mobi­lisent et appa­reillent sur demande des centres régio­naux opéra­tion­nels de surveillance et de sauve­tage (CROSS) en moins de 20 minutes, 24 heures sur 24, 365 jours par an et par tous les temps. Ils inter­viennent jusqu’à 20 milles de la côte (soit envi­ron 40 km), voire au-delà sur requête expresse des CROSS. 21 % des inter­ven­tions ont lieu de nuit.

À bord, chacun tient un rôle spéci­fique : « patron », « radio », « méca­ni­cien », « cano­tier », « secou­riste », « nageur de bord » ou encore « sauve­teur plon­geur de bord ».

Pour être parfai­te­ment prépa­rés, les sauve­teurs béné­voles s’en­traînent tout au long de l’an­née : 5 536 exer­cices en 2023.

Dans 50 % des missions de sauve­tage qui lui sont confiées, la SNSM utilise un moyen mari­time.

Les stations de sauve­tage

Les stations de sauve­tage sont l’élé­ment de base de l’or­ga­ni­sa­tion de la SNSM. Ces struc­tures regroupent les moyens nautiques d’in­ter­ven­tion, mais ne possèdent pas d’exis­tence juri­dique propre.

En 2023, on comp­tait ainsi 188 stations perma­nentes. 18 stations saison­nières complètent le maillage pendant la période esti­vale ou font le lien avec les muni­ci­pa­li­tés dans le cas où les plages surveillées par les nageurs sauve­teurs ne disposent pas de stations de sauve­tage perma­nentes à proxi­mité.

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Canot tous temps SNS 098 Président Toutain de la station de sauve­tage de Plou­ma­nac’h © Philippe Rière

Chacune des stations perma­nentes est diri­gée par un président, secondé par un tréso­rier et par le patron titu­laire. Le recru­te­ment, la compo­si­tion et la forma­tion de son équi­page font partie de ses attri­bu­tions.

Les stations sont consti­tuées d’un équi­page composé de 10 à 40 béné­voles opéra­tion­nels.

Outre les sauve­teurs embarqués, quelque 400 béné­voles parti­cipent égale­ment à la vie des stations tout en restant à terre. Ils gèrent le suivi admi­nis­tra­tif, l’en­tre­tien des moyens d’in­ter­ven­tion, parti­cipent à des mani­fes­ta­tions locales pour déve­lop­per la noto­riété de la SNSM et faire appel à la géné­ro­sité du public. Plus globa­le­ment, ils sont une aide indis­pen­sable au bon fonc­tion­ne­ment d’une station.

La répar­ti­tion des stations sur le litto­ral français, ainsi que leurs moyens d’in­ter­ven­tion, sont défi­nis par la SNSM, en dialogue avec les Affaires mari­times et les CROSS, afin de garan­tir la cohé­rence et la perma­nence du dispo­si­tif opéra­tion­nel tout au long des côtes.

L’im­por­tante flotte de sauve­tage de la SNSM en fait un des tout premiers arma­teurs de France, en nombre de bateaux.

Les inter­ven­tions sur le litto­ral

Les nageurs sauve­teurs

Dédiés aux inter­ven­tions sur les plages et dans la bande des 300 premiers mètres depuis le litto­ral, les nageurs sauve­teurs sont placés sous la respon­sa­bi­lité des muni­ci­pa­li­tés pendant la saison esti­vale.

Ce recru­te­ment saison­nier ne peut se faire qu’à l’is­sue d’une forma­tion exigeante de plus de 300 heures au total. Le futur nageur sauve­teur doit en effet acqué­rir un diplôme requis par la régle­men­ta­tion pour la surveillance des plages — le brevet natio­nal de secou­risme et de sauve­tage aqua­tique (BNSSA) — mais égale­ment un ensemble de quali­fi­ca­tions complé­men­taires. Ces forma­tions sont indis­pen­sable pour que la SNSM garan­tisse le haut niveau de compé­tences qu’elle impose à ses sauve­teurs : premiers secours en équipe de niveau 1 (PSE1) et 2 (PSE2), permis côtier, certi­fi­cat restreint de radio­té­lé­pho­niste (CRR), certi­fi­cat de surveillance et sauve­tage aqua­tique sur le litto­ral (SSA).

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Nageurs sauve­teurs de la SNSM en forma­tion © Louise Durel

À ces modules complé­men­taires, peuvent s’ajou­ter progres­si­ve­ment des forma­tions de spécia­lité : surveillance des côtes dange­reuses, pilo­tage de semi-rigides et de marine jets, chef de poste, chef de secteur, forma­teur, forma­teur de forma­teur, etc.

En moyenne ces dernières années, 1 322 nageurs sauve­teurs ont été affec­tés sur 229 postes de secours de 138 communes.

Le reste de l’an­née, les nageurs sauve­teurs parti­cipent béné­vo­le­ment à la vie de leur centre de forma­tion et d’in­ter­ven­tion (CFI) : forma­tions, entraî­ne­ments, entre­tien, etc.

En outre, tout au long de l’an­née, ils prennent part, de manière béné­vole, à des missions de sécu­rité civile dans le cadre de mani­fes­ta­tions publiques (sécu­ri­tés nautiques, événe­ments spor­tifs, concerts, etc.). Ils peuvent égale­ment être mobi­li­sés dans le cadre des plans ORSEC, à la demande des préfec­tures.

Les centres de forma­tion et d’in­ter­ven­tion (CFI)

Les 32 CFI, qui couvrent l’en­semble du terri­toire métro­po­li­tain, fonc­tionnent grâce à l’im­pli­ca­tion de quelque 830 forma­teurs, tous béné­voles.

Les CFI ont voca­tion à former des nageurs sauve­teurs mis à la dispo­si­tion des communes litto­rales pour la surveillance esti­vale des plages. Ils ont chacun, à leur tête, un direc­teur, nommé par le président de la SNSM. Consul­tez le détail d’une équipe de CFI.

À la demande des auto­ri­tés civiles, ces struc­tures peuvent égale­ment parti­ci­per à des missions de sécu­rité civile pour lesquelles un agré­ment minis­té­riel leur a été déli­vré.

Dans ces centres, les nageurs sauve­teurs sont formés en vue de l’exer­cice d’un emploi saison­nier esti­val auprès de communes du litto­ral. Durant l’an­née scolaire, tous les stagiaires futurs nageurs sauve­teurs sont soumis à un entraî­ne­ment inten­sif, sous la conduite de forma­teurs béné­voles. 

Les postes de secours en plage 

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Poste de secours SNSM de Campo­moro en Corse

Consul­tez le détail d’une équipe de poste de secours.

Les délé­ga­tions dépar­te­men­tales de la SNSM

Dans chaque dépar­te­ment côtier (ou terri­toire, ou pays d’outre-mer) et dans certains dépar­te­ments inté­rieurs de l’Hexa­gone, un délé­gué dépar­te­men­tal repré­sente la SNSM. Ce mandat lui est confié direc­te­ment par le président natio­nal.

Véri­table corps inter­mé­diaire entre le siège et les enti­tés opéra­tion­nelles sur le litto­ral, le délé­gué dépar­te­men­tal remplit un rôle impor­tant d’ani­ma­tion, de coor­di­na­tion des stations de sauve­tage et des centres de forma­tion et d’in­ter­ven­tion de sa zone. Nommé par le président natio­nal – qu’il repré­sente loca­le­ment – il a un rôle de coor­di­na­tion, de contrôle et de suivi dans tous les domaines : dispo­ni­bi­lité des moyens, acti­vité opéra­tion­nelle, ressources finan­cières, rela­tions publiques, gestion des ressources humaines. Il exerce par ailleurs une fonc­tion essen­tielle en matière de commu­ni­ca­tion. Dans l’exer­cice de ses fonc­tions, le délé­gué dépar­te­men­tal peut se faire assis­ter par des délé­gués adjoints : méde­cin réfé­rent dépar­te­men­tal, adjoint tech­nique, adjoint finan­cier, adjoint pour la surveillance des plages, adjoint commu­ni­ca­tion.

Le délé­gué dépar­te­men­tal est égale­ment un acteur de la direc­tion de la SNSM car il parti­cipe aux déci­sions stra­té­giques de l’as­so­cia­tion. Il tient le président ou son repré­sen­tant étroi­te­ment informé de tout événe­ment impor­tant concer­nant son dépar­te­ment.